lundi 20 janvier 2014

Maus, Art Spiegelman

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J’avais entendu parler de ce livre sur un site qui faisait une thématique sur la seconde guerre mondiale et il m’avait tout de suite donné très envie de le lire. Et j’ai eu l’occasion de le faire la semaine dernière.



Maus est une bande dessinée d’Art Spiegelman. Elle raconte, à travers le dialogue de l’auteur et de son père, juif polonais, survivant des ghettos et d’Auschwitz, l’histoire des persécutions nazies, depuis les premières mesures anti-juives jusqu’à l’effondrement du Troisième Reich et l’immédiat après-guerre.



Maus est vraiment un chef d’oeuvre. Que ce soit pour l’histoire où les dessins.

L’histoire, nous la connaissons tous. La seconde guerre mondiale et la déportation des juifs. Art Spiegelman veut faire une bande dessinée sur ce qu’a vécu son père, Vladek Spiegelman, en Pologne pendant la guerre alors il lui demande de lui raconter. Entre les pages où nous voyons Art, son père et Mala, la nouvelle femme de son père, nous suivons le récit de Vladek, entrecoupé par leur moments de vie.

Jeune homme, il a rencontré Anja qui devient sa femme et la mère de son premier enfant, Richieu. Mais malheureusement pour eux, Hitler arrive au pouvoir en Allemagne et les choses deviennent très compliquées pour les Juifs. Vladek et sa famille doivent essayer de survivre par tous les moyens mais finissent souvent séparés. Nous suivons Vladek dans la guerre. Nous savons qu’il a survécu mais il a tout de même vu des choses terribles. Tout comme il en a vécu.

Le prologue est très intéressant. Le jeune Art tombe et ses amis ne l’aide pas. Son père lui demande ce qui ne va pas et il lui explique le problème. Son père lui répond alors: "Des amis? Tes amis?…Enfermez-vous tous une semaine dans une SEULE pièce, sans rien à manger…ALORS tu verras ce que c’est, les amis!…"
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Pour les dessins, j’ai trouvé ça assez original de représenter les personnages par des animaux. Les souris sont les Juifs, les chats sont les allemands, les cochons sont les Polonais, les grenouilles sont les Français…

Je me disais que si c’était avec des animaux, ce serait peut-être un peu moins glauque à lire. Mais quand on voit l’image ci-dessus, on comprend que ça l’est quand même énormément.

Mais il y a aussi des moments où il n’y a pas d’animaux comme quand on lit une vieille bande dessinée d’Art Spiegelman sur le suicide de sa mère et sur son propre internement. Ce sont des dessins très bizarres. Jolis mais bizarres.


Une excellente bande dessinée (qui a même eu le Prix Pulitzer en 1992)  qui est très intéressante à lire mais également plutôt déprimante.

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